Lorsque l’on passe sur la route touristique de la
Hague juste après Urville-Nacqueville on peut apercevoir sur la gauche ce
magnifique manoir.
L’image que l’on en a, en passant vite fait, en
voiture, ne donne qu’une pâle idée de ce que l’on peut voir lorsque l’on prend
le temps de s’y arrêter.
Reprendre l’expression : un bijou dans un écrin
de verdure n’est pas de l’usurpation.
Le site invite à la méditation, tout y
est harmonieux.
DUR-ECU
Que nous évoque ce nom ?
Une monnaie ? l’ancien nom du bouclier ?
Un dur écu… on pencherait vers le
bouclier, non ?
A cette époque où l’on
« côtoyait » l’anglais, on mettait volontiers l’adjectif avant le
nom. Des noms de lieu en témoignent dans la région : Les rouges terres,
Blanchelande...
Eh bien oui, l’origine du nom
viendrait d’un dur bouclier qui aurait sauvé la tête de Guillaume le
Conquérant, Duc de Normandie. On ne sait plus trop lors de quelle bataille, un
compagnon de guillaume aurait interposé son écu entre l’épée d’un anglais et la
tête du Duc, lui sauvant ainsi la vie.
On célébra l’écu et ensuite le nom de Dur-Ecu ou de Fortescu fut donné à des familles et à des maisons
fortes qui avaient pour vocation de protéger la Normandie. Voir le site extrêmement bien documenté du propriétaire des lieux : http://www.durecu.com
Le manoir a souffert pendant la guerre
et a été presque entièrement détruit lors des bombardements alliés les 3 et
4 juin 44
La restauration est remarquablement
réussie.
Des meurtrières à la forme remarquable,
la partie haute pour viser,
la partie basse pour tirer.
Ici, le centre pour tirer, les côtés pour viser.
A l'époque, la présence d'un pigeonnier
dans une propriété est réservée aux nobles.
Raz-Bannes vue du Dur-Ecu